Une géologue prise au piège sous terre, si ça c’est pas de conscience professionnelle, tout de même! Nous voilà, Katherine, Miles, Meyer et moi dans une faille. Katherine et Miles ressemblent plus à des blessés de guerre qu’à autre chose. Meyer est très dérangé, il fait paniquer Miles. Je suis la seule avec une arme. Miles se sentirais plus en sécurité avec elle. Mais une mère n’abandonne jamais son enfant, et ce fusil, god damned, c’est plus que mon enfant.
Après avoir rassurer tout le monde, Katherine et Miles regroupèrent les pièces de l’avion d’Accacia. Nous partîmes en direction du centre de la ville, à 20m sous terre. Une longue marche s’en suivit difficile de garder les idées claires dans le noir de la crevasse/caverne. Elle avait un côté bien plus lugubre que les galeries de mines de fer. Dans une mine cela sent la sueur, les gaz d’échappements ou la ferraille. Seul le silence est notre compagnon de marche ici.
Le premier signe de civilisation fut des fresques des anciens. Elles racontent la lutte entre les anciens et des créatures insectoïdes venues de l’espace. Fortes les drogues des anciens, très fortes! D’après les dessins, les anciens avaient du mal à se défaire des créatures. Un certain nombre mourrait à chaque attaque.
Le chemin descendait légèrement mais sûrement accompagné d’un léger filet d’eau. Il ne faudrait pas descendre trop bas, car des choses y vivent.
Tout ça c’est fort intéressant mais cela ne va pas nous sortir de trou à rats des glaces. Il nous faut nous dépêcher un peu. Le pauvre Meyer est complètement admiratif devant les fresques et parle dans une langue totalement inconnue. Je décide de m’encorder à lui pour le faire avancer. Des piaillements se font entendre, au loin, cela raviva la peur de Miles et Meyer réagit aussi. Était-ce de la peur ou de l’excitation, dur à dire. Les émotions d’un arbre me semble plus facile à lire que celle de Meyer. Personnellement, j’étais persuadée que c’était des manchots albinos. Toujours en groupe, ces bestioles. Après une nouvelle couche de motivation pour Miles à base d’yeux doux et de “Nous sommes du sexe mou, Miles, il faut nous aider”. Il repris un peu du poils de la bête. Comme je m’y attendais, c’était bien des manchots devant nous. Ils étaient tous regroupés dans la pièce. Il y avait une importante quantité de cadavre de poissons au sol. Laissant un fumé si subtil en ce lieu.
Bref, ça puait, pire qu’un aborigène dans un champ. Pourquoi sont-ils ici. J’avais l’impression de voir un élevage, un garde-manger.
Meyer essaya de communiquer avec les manchots sans succès. Pourtant il y mettait du cœur et de la voix.
Il nous fallait un objet pour identifier les divers pièges naturels devant nous. D’un bon coup de crosse de fusil, je décapita un manchot sans douleur et sans bruit.
Je traînais son corps en avant le boyau souterrain. A peine, il avait fait 2 mètres que je vois le corps de la créature s’enrouler dans une toile d’araignée. Mon oncle aurait adoré cette charmante chambre. La propriétaire des lieux tomba du plafond sur ma pauvre victime et le tira à l’abri pour le déguster selon toutes vraisemblances. D’un vif coup d’œil Katherine et moi distinguions 3 autres méga-araignées.
Il fallait les tuer, on ne sait pas quel venin ou autres tours, elles peuvent nous réserver. Fusil à l’épaule pour ma part, Katherine sortit une arme de son sac. (Katherine a une arme ?? Je savais que c’était une fille bien).
Bref, feux à volonté. J’en touchais une lui arrachant une patte, Katherine fit mouche sur la deuxième. Nous achevions la deuxième, tombée au sol. La dernière avancée à toute vitesse vers nous, Katherine et moi avions beaucoup de mal à l’ajuster. Elle se trouvait juste au dessus de Katherine, quand ma balle lui éclata le bide comme une pastèque, redécorant la tenue de ma chère amie de route.
Dans la salle suivante, il y avait 2 chemins, 2 directions possible. La caverne ou un lac souterrain, on en voyait un tout petit bout mais j’ai vu ce qui se cache dans l’eau. Je vota pour continuer dans le couloir. Avant cela, j’utilisa un peu de mes compétences de géologie pour détourner le petit cours d’eau afin qu’il se jette dans le lac. Katherine fit mumuse à jeter des pierres dans l’eau.. super discret le truc..
Ah! J’ai oublié, il y avait un tas de poisson entier dans la salle en face de la bouche du lac. Tout cela me donna bien envie de dégager d’ici et vite. Meyer continuait à parler aux manchots de son esprits.
La salle suivante fut plus angoissante encore. d’un côté un trou d’où d’étranges bruits s’échappaient et en face de ce trou des ossements d’animaux principalement. Enfin c’est Katherine qui le dit, moi les bestioles, je les mange, je leur passe pas la visite médicale.
Bref, il fallait passer et vite, Meyer encordé et bâillonné, avançant quelques mètres derrières moi. Au niveau du trou, je vis une sorte de dard de scorpion géant, visiblement la créature qui possédait ce truc était encore en vie. J’avança doucement vers la prochaine salle et me mis en position de couverture du trou. Katherine et Miles me suivirent.
Plus de peur que de mal, Les scorpions en Australie, c’est fréquent mais il ne font pas la taille d’une vache. Cela ressemblait beaucoup aux insectoïdes de la fresque.
Au bout de la prochaine salle se cachait dans un appendice caverneux, l’angoisse vivante, une chose si indescriptible. Une boule de chair et de nerfs en constante évolution. Des yeux, des bouches, des bouches qui mangeaient des yeux, des bouches qui se transformaient en yeux, un bruit si horrible de claquement de dents et de substance visqueuse qui éclate. Ils nous fallut quelques minutes pour voir une issue à gauche de la créature. Il faut nous rapprocher de cette chose. Katherine et moi parlions de la meilleure solution. Sans nous avertir, Miles se faufila en rampant et réussi à passer. C’est bien mon Miles ça. Je suis sur que Starkweather se serait suicidé sur place. Je me détacha de Meyer qui pourrait nous faire repérer puis je suivis les traces de Miles.
Je me souviens juste de mes mains noires et poussiéreuses et la voix dans ma tête: encore 1 mètre, 50cm, j’y suis, la première main, le bras, la tête …. Une fois dans le couloir, je me redressa et aida Katherine à avancer. Il eut été trop dangereux pour nous de prendre Meyer. Le pauvre homme déclencha la violence de la bête. Son cri déchira nos âmes à tous trois. Cependant ce n’était pas encore l’heure de pleurer nos morts. Nous engageons une course rapide dans les tunnels, cette fois plus large. Pour débouler prêt de la mer souterraine de ma vision aux archives. La surface de l’eau n’était point calme, rien de rassurant.
Je fouillais dans ma mémoire pour trouver le chemin le plus rapide pour regagner la surface. Malgré quelques hésitations, Nous arrivâmes en vue du ciel bleu et glacial mais tellement plus sûr que les profondeurs de ses montagnes. Sûreté probablement qu’illusoire mais Cette illusion suffirait pour quelques jours.
Avant de regagner le grand air, nous primes 5 mins pour vérifier nos vêtements puis nous regagnâmes le camp dans le silence absolue…seulement troublé dans nos têtes des cris de Meyer.